Tout d'abord, un petit point sur le film en question : c'est un excellent film, avec un duo Magimel/Dupontel épatant. Magimel qui s'affirme encore et toujours, et Dupontel qui n'en fini pas de bluffer.
Pour en revenir sur le thème le plus central du film qu'est la toture, je me rappelle le percutant reportage diffusé en 2000, la Torture en Algérie. L'un des témoins interrogé a eu cette phrase qui m'a marqué à l'époque :
ce n'est pas l'intelligence, la culture, les valeurs, la religion ou les croyances qui font que l'on rejette la torture. C'est quelque chose de plus profond, de plus visceral, qui définit l'homme.
Et systématiquement, je me pose cette question : et moi ? J'aurais fait quoi ?
Honnêtement, j'espère ne jamais être en mesure de répondre à cette question. Car seul le contexte, la situation permet d'apporter cette réponse. Tout comme un officier en temps de paix n'est pas le meilleur nécessairement en temps de guerre, tout comme un manager de crise n'est pas un manager de gestion de croissance ou de lancement de start-up. Les théories sur le comportement humain sont capables de prédire toute une série de choses, et permettent de montrer que certains d'entre nous dirons toujours NON (je pense notamment a Milgram que j'ai déjà évoqué sur ce blog). Mais Milgram ne dit jamais ce qui explique le NON. Or tel est le vrai sujet...
2 commentaires:
Au fond de toi tu le sais si tu dis NON ou OUI. Si tu ne sais pas, c'est que ce n'est pas non.
Je m'aperçois avoir acheté en double "Si c'est un homme" de Primo Levi dont je commence la lecture ces jours ci. Si tu veux, je te mets le second exemplaire de côté. A mon avis, certaines réponses sont dans ce témoignage.
J'ai appris des choses interessantes grace a vous, et vous m'avez aide a resoudre un probleme, merci.
- Daniel
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